Des films intérieurs plein la tête, je les laisse écrire les scénarios de mes amourettes. Trop, je suis trop. Mes films... dignes de comédies romantiques à deux balles. Bien des fois ils auront brisé des genèses, bien des fois ils m'auront fait voir des chimères. La dernière brisure en date est jeune d'une semaine, si jeune encore...
La distinction entre mon imagination et la réalité se base sur des biais ambiguës, difficile ainsi d'y lire clairement. Et lorsque les films diurnes deviennent aussi nocturnes, tout se mêle d'autant plus que le répit n'est plus. Je tente d'avancer, d'oublier... mes rêves me retiennent. Si clairs, si limpides, si réalistes... Les actes manqués qui défilent dans mes songes, les opportunités bafouées qui reviennent me hanter. Si les rêves sont le reflet de l'inconscient, alors je peux le dire, je suis dans la mouise.
Des mois que je lutte contre des ressentis, des mois que je me bats pour les remplacer ; ils restent, insensés, insensibles. Elle. Pourquoi ? Ça ne fait pas de sens. Je suis épris d'un biais, je suis épris d'une image façonnée. Pour elle je ne ressens rien, pour elle je ressens tout. Le jour et la nuit, encore et toujours. Dans mes rêves je la découvre, nouvelle, une connexion mystique qui n'existe que dans mon esprit endormi. Des films, des rêves, rien de plus. Je l'oublie, et une part de moi n'est pas d'accord avec ça.
Hélyo James, 21 décembre 2021