LE FEU

Mon moi chavire, ma barque dérive. Dans les profondeurs abyssales de mon âme éperdue, se cache la raison de mon être perdu. L'étincelle qui fait briller mon cœur puis le consume sans fin, le feu immortel, le feu éternel, et je meurs à petit feu de ce feu qui martèle et m'appelle comme le fait l'insatiable faim. Il se consume sans jamais se consumer, comme un feu hors du temps qui ne cesse de brûler, comme une éternelle prison aux barreaux trop épais. Jamais de répit, jamais. Tout se mêle, tout se mêle. Je ne suis plus que le nœud de ces fils emmêlés, de ces temps mélangés, d'un passé qui tarde à se faire oublier et d'un futur qui laisse à désirer. Je ne suis que l'ombre d'un cœur interdit, d'un mystère insoluble qui jamais ne disparaît.
 
Hélyo James, 27 avril 2022